La ballade des Dalton et autres histoires - 1986
« La ballade des Dalton », prépublication dans Spirou et dans Le Parisien Libéré en 1978
« Grabuge à Pancake Valley » (version redessinée pour l’album)
« Un amour de Jolly Jumper », prépublication dans Spirou en 1978
« L’école des Sheriffs», prépublication dans Spirou en 1978

Cet album est bâti autour d’une adaptation du dessin animé long métrage, « La Ballade des Dalton », sorti en 1978 sur un scénario de René Goscinny, décédé entre temps.
Huit ans plus tard, dans une optique forcément commerciale, Dargaud met sur papier cette aventure et complète l’album par trois autres histoires : « Un amour de Jolly Jumper », l’« Ecole des Sherifs » et « Grabuge à Pancake Valley ». Les quatre histoires sont rassemblées sans vraie logique, apparemment pour aller au bout du format des 48 pages d’un album classique. Cet opus est plus un travail des studios Dargaud que de Morris lui-même. Il fallait coûte que coûte maintenir la production de la série.
On peut considérer « La Ballade des Dalton » comme la dernière histoire publiée signée de René Goscinny, neuf ans après sa mort. Le dessin n’est pas de Morris, mais de Pascal Dabère, jeune auteur français collaborateur du maître et des éditions Dargaud. Il n’est pas crédité officiellement. Les dessins ont été réalisés en 1978 pour une première édition dans la collection 16-22 de Dargaud (formats réduits).
On se rend compte que la transposition d’un long métrage en album classique de BD n’est pas si évidente. Le récit s’arrête à la page 29 et beaucoup de gags écrits pour l’écran perdent de leur force quand ils sont couchés sur le papier.
L’histoire reste donc très loin des meilleures aventures du cow boy solitaire, malgré une bonne idée de départ, mais la série de péripéties qui se succèdent restent assez légères et faciles.
« La Ballade… » vaut par la galerie des personnages, les jurés dont les Dalton veulent se venger, rt par le troubadour du far west qui lance l’histoire et la conclut.
On y trouve Mathias Bones, le croque-mort apparu dans Daisy Town et qui deviendra une « vedette » de l’univers Lucky Lukien. On y retrouve aussi Erasmus Mulligan, le directeur du Western Circus mais sous un autre nom et dans une autre fonction, on y croise également le vieux Powell, le mineur de « La Ville Fantôme », rebaptisé pour l’occasion. On ne perd pas non plus de vue que le dessin animé s’adressait à un public enfantin, plus enfantin en tout cas que les albums écrits par René Goscinny.
« Grabuge à Pancake Valley » a été écrite et dessinée en deux temps par Morris. Une première version est sortie en 1955 dans le magazine « Risque-Tout » avant d’être redessinée 25 ans plus tard pour être conforme à l’évolution graphique de la série. L’histoire moderne fut publiée une première fois en 1980 dans la collection Dargaud 16 /22, (numéro 72), une série de petits formats.
« Un amour de Jolly Jumper » a été écrite par Greg (Michel Régnier) prolifique créateur entre autres d’Achille Talon. Les dessins ne sont toujours pas de Morris mais du studio Dargaud. Elle a été publiée dans l’hebdomadaire Spirou en 1978, avant de sortir en format 16/22 en 1980. Lucky Luke est aux prises avec le sentiment amoureux, comme dans Dalton City. Mais cette fois, il concerne non pas les Dalton, mais Jolly Jumper , totalement dépité. L’histoire est réussie, elle se laisse lire sans tutoyer les sommets.
« L’école des Sheriffs » a été réalisée par les studios Dargaud. Elle est sortie directement en format 16 /22 avant d’être publiée dans les pages de l’Hebdomadaire Spirou en décembre 1978. Disons-le cette histoire n’est pas indispensable aux fans de Lucky Luke.
Caricature
Serge Gainsbourg (Lucien Guinzburg, 1926-1991), auteur-compositeur et chanteur français.
Curiosité
La plupart des dessins semble avoir été réalisée par Pascal Dabère dans le cadre des studios Dargaud. Pascal Dabère avait déjà dessiné l’adaptation papier de Daisy Town, précédent long métrage. A l’âge de 17 ans, il avait envoyé une lettre et un dessin aux Editions Dargaud qui l’avaient embauché dans la foulée. Il semble avoir collaboré pendant les années 70 et 80 au studio Dargaud avant de devenir artiste-peintre.