Influences

Lucky Luke comme une référence classique

Lucky Luke est devenu une référence presque classique pour plusieurs générations. On trouve des allusions dans des contextes parfois inattendus.

Ma Dalton est citée dans un livre d’enquête sur l’affaire Elf, intitulé « Forages en eau profondes » écrit par Valérie Lecasble et Airy Routier.

Le chanteur français Joe Dassin enregistre une chanson dans les années soixante appelée « Tagada voilà les Dalton », un succès (1967). Deux autres chanteurs français ont enregistré une chanson inspirée des aventures de Lucky Luke : Pierre Perret en 1965 avec « le juge Roy Bean » et Marcel Amont en 1968 avec « Lucky Luke ».

La pochette du 45 Tours de Joe Dassin, "Tagada, voilà les Dalton"
La pochette du 45 Tours de Joe Dassin, "Tagada, voilà les Dalton"

Eric Agostini, professeur de droit à la faculté de Bordeaux cite dans son cours de première année, « Ruée vers l’Oklahoma » à travers le gag « Inique ».

Dans le supplément télé du Nouvel Observateur, l’auteur de ses lignes se souvient s’avoir lu dans les années 94-95 des références au XXe de Cavalerie et à la Guérison des Dalton. Ces références s’inscrivaient dans des articles qui n’avaient rien à voir avec la Bande Dessinée. Les albums étaient cités comme on citerait une oeuvre de Shakespeare ou de Victor Hugo.

Dans les années 70, les frères Willot, des industriels du textile du Nord qui avaient défrayé la chronique, ont été surnommé les Dalton.

Le footballeur Bruno Bellone, membre de l’équipe de France entre 81 et 86 était surnommé Lucky Luke.

Le chanteur de rap français MC Solaar, cite dans une de ses chansons Jesse James et Calamity Jane.

Philippe Candeloro, patineur français, a consacré un de ses programmes à Lucky Luke, en s’habillant comme lui.

Philippe Candeloro, célèbre patineur costumé en Lucky Luke

Dans les années 70, un promoteur du Sud Ouest de la France utilise l’image de Lucky Luke pour vendre des maisons.

Le quotidien « Sud Ouest » a utilisé Lucky Luke pour une campagne d’abonnement en 2001.

Des expressions lucky lukienne ont fait aussi florès. L’expression « tirer plus vite que son ombre » a été déclinée dans des dizaines de versions. « Quand-est-ce qu’on mange ? », maxime averellienne par excellence, est passée aussi dans le langage courant.

Dans l’émission « On ne pas plaire à tout le monde » de Marc-Olivier Fogiel en 2001, on parle d’un personnage qui a « un côté Ran Tan Plan ».

André Santini, maire d’Issy-lès-Moulineaux et personnage haut en couleur de la vie politique française, a comparé les juges qui s’attaquaient à Jacques Chirac à des « gens qui tirent à vue, comme dans une aventure de Lucky Luke ».

Le chanteur Alain Bashung a posé en habit de Lucky Luke (supplément des Inrockuptibles, janvier 2003).

Le journaliste Airy Routier a comparé l’homme d’affaires Bernard Arnault à Lucky Luke (Emission « Tout le monde en parle », France 2, février 2003).

En janvier 2003, dans une enquête du Nouvel Observateur sur les Bandes Dessinées préférées de plusieurs personnalités, deux hommes ont cité Lucky Luke : Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères et Tom Novembre, acteur et chanteur.

Le comique français Elie Semoun fait référence à Jolly Jumper dans plusieurs de ses sketchs.

L’ancien patron de Canal+ Pierre Lescure fut surnommé Lucky Luke quand il travaillait à Radio Monte Carlo dans les années soixante.

Zep, le créateur de la bande dessinée à succès « Titeuf » a plusieurs fois cité Lucky Luke comme référence.

Christophe Blain, jeune créateur de bandes dessinées, a cité Lucky Luke et le style Morris comme référence.

Le journaliste Patrick Brion a cité Lucky Luke dans son livre sur Tex Avery, le créateur génial de dessins animés. Il le fait à propos du juge Roy Bean, un lointain parent de Tex Avery.

Dans un article du « Nouvel Observateur », on surnomme le syndicaliste François Chérèque « Lucky Luke, l’homme qui signe plus vite que son ombre ».

Le premier ministre turc Turgut Ozal a déclaré en forme de provocation « Je ne lis que Lucky Luke ». (Libération, janvier 2005).

Le truand Franck Perletto, caïd du milieu varois, était surnommé « Lucky Luke ».

En décembre 2005, sur France Culture, Jacques Attali intellectuel français bien connu et ancien conseiller de François Mitterrand, a cité Lucky Luke. Il a avoué avoir lu tous les albums et adorer la série.

Laurent Gerra, imitateur et fan de Lucky Luke, il ira même jusqu'à écrire des scenarios.

Le philosophe Louis Althusser, figure de la pensée française des années 50 et 60 fut aussi surnommé Lucky Luke à cause de son goût pour les cigarettes.

Dans leur chanson « Salut à toi », le groupe de rock alternatif français les Béruriers Noirs cite Ran Tan Plan.

Dans une émission de France Culture de juin 2008, Jean-Luc Mélenchon, figure du Parti Socialiste, a cité spontanément « les O’Hara et les O’Timmin » à propos de deux factions rivales du mouvement trostkyste, les « lambertistes » et les « pablistes ».

Sur Europe 1 en janvier 2009, un chroniqueur a comparé Ron Wood, le guitariste des Rolling Stones à Jack ou William Dalton. Il voulait dire par là qu’on ne savait jamais vraiment qui il était.

Frédéric Mitterrand, journaliste, écrivain, cinéaste et ministre a expliqué qu’il se retrouvait dans le personnage de Ran Tan Plan : « Il est très sympathique. C’est un innocent qui se trompe mais qui n’a jamais de rancune. » Il avait aussi envoyé une carte postale à Nicolas Sarkozy, président de la République, une carte postale à l’effigie de Ran Tan Plan pour symboliser un de leur désaccord en lui disant qu’il en avait marre d’être le Ran Tan Plan du président de la République.

Sur France Inter, l’académicienne Florence Delay a expliqué qu’elle avait lu Lucky Luke dans son enfance. Elle a évoqué le journal Spirou. « J’aimais les journaux de garçons ».

Le célèbre juge d’instruction Renaud Van Ruymbeke a expliqué avoir longtemps eu dans son bureau une affiche de Lucky Luke sur laquelle il était écrit : « I am a poor loneseome J.I. » (J.I. comme Juge d’Instruction).

En 2022, le ministre de la santé, Olivier Véran écrit un livre sur l’épidémie de Covid 19. Il attaque un médecin en ces termes : « Comme le docteur Doxey dans Lucky Luke, qui vendait son élixir de village en village en disant qu’il allait tout guérir. »

En mai 2023, sur Europe 1, Vincent Trémolet de Villers éditorialiste, a cité l’album « Empereur Smith » comme une référence et un livre à mettre dans tous les bibliothèque de Sciences Politiques  (avec le Schtoumpfiissime de Peyo).