La Caravane – 1964

Prépublication dans « Spirou » (1281-1302) en 1962-63

Album road movie par excellence. Lucky Luke assiste ici une caravane de pionniers désireux d’aller en Californie. Son intrigue est assez conventionnelle, maintes fois vue au cinéma. Lucky Luke joue classiquement un rôle de guide, chargé d’amener des pionniers en les aidant à surmonter toutes les embûches habituelles : désert, indiens.
Ce récit vaut à notre sens par les personnages secondaires et plus particulièrement trois d’entre eux. Le savant fou Zacharie Martins qui imagine des machines infernales, Pierre, le coiffeur français et surtout Ugly Barrow, cocher qui ne s’adresse à ses mules qu’en langage ordurier, symbolisé par des pictogrammes. La vulgarité de ce charretier est abondamment exploitée par Goscinny pour une série de gags qui n’ont pas manqué de plonger des milliers de jeunes lecteurs dans la perplexité. Comment lire et prononcer ces fameuses bulles ou rien n’est vraiment écrit ?
N’oublions pas non plus Phineas, le garnement infernal. A noter que la tribu d’indiens mise en scène est particulièrement grotesque. À noter aussi que l’action se finit à Hollywood, sur les bords de l’Océan Pacifique que l’on voit pour la première fois.
La couverture est très réussie. C’est la seule de la série où les personnages parlent.

Le gag

*En français dans le texte.

Le réplique

« Garçon, un vermouth cassis. »

Lucky Luke aux prises avec les inventions de Zacharie Martins.