Les Dalton courent toujours – 1964

« Sans titre » (« les Dalton courent toujours »)
« Sans titre » (« Les Dalton sur le sentier de la guerre »)
Prépublication dans « Le Parisien Libéré » en 1960

Cet album est un peu à part. D’abord parce qu’il est passé en prépublication dans les colonnes du « Parisien Libéré », le quotidien populaire et non plus dans Spirou, hebdomadaire spécialisé. Cette spécificité est visible à l’oeil nu, avec notamment un cadrage différent des pages. Les cases sont plus basses que dans les autres albums, ce qui laisse la place à un dessin supplémentaire, mais purement décoratif ,dans le blanc du haut des pages.
Cet album est en fait une succession de deux histoires indépendantes, même pas titrées. Elles sont sans génie, ni trouvaille particulière. Visiblement, Morris et Goscinny étaient en roue libre. Ils se contentent de faire bouillir la marmite. A noter que dans la deuxième, les Dalton font alliance avec les indiens et qu’Averell prend de plus en plus d’importance dans l’humour luckylukien.  Les auteurs testent aussi le patois  phonétique des indiens qui sera notamment repris dans « Canyon Apache ».  Justement, la vision des Indiens est en évolution dans l’esprit des auteurs, dans cet album, ils sont moins maltraités que dans « Alerte aux pieds bleus », ils sont mieux traités, montrés sur un jour plus favorable. 

Remarquons aussi que dans la première aventure, les Dalton sont testés dans une situation renversée d’honnêtes gens, comme pour se roder avant l’important « Les Dalton se rachètent ».